Jézabel

 

Le silence est fracassé en mille éclats de paroles

Les mots venimeux percent l’air, piquent comme l’abeille.

Je criai jusqu’à en perdre l’âme, qui s’étala en larmes vermeilles

Sur les joues douces, blanches et tièdes de l’idole.

Tournoyer dans une nuit sans écho pendant mille ans puis

retomber violemment dans une cage de chair.

Les cloches sonnèrent à l’unisson, annonçant ta résurrection;

nous devions nous réunir pour mieux vivre Terre, notre calvaire.

 

Mais

 

Les messages envoyés au destin ne suive que rarement leur chemin

Ceux qui espèrent une réponse errent dans la nuit tels des damnés

Dans l’espoir de revoir un jour, sur le même doux sentier, la beauté volée.

Les anges sont à jamais exilés vers d’autres lendemains

Ceux-là mêmes qui les ont emportés, brûlent à même cette terre dévastée.

Cette terre que je devrai habiter, aimer, même sans toi.

 

Martin Claude, dies Dominica VII Julius MMII

 

 

 

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